Influence des lois de la physique
Certains principes physiques s’appliquent à la conduite d’un véhicule. Pour votre sécurité et celle des autres usagers de la route, vous devez toujours en tenir compte dans votre conduite et en particulier lors de l’exécution de certaines manoeuvres. Ces principes influencent la conduite de tout véhicule routier et particulièrement la conduite d’une moto, car le conducteur est soumis à des forces qui ont un effet sur son équilibre, sur le contrôle de la moto et sur sa sécurité.
La Gravité
La gravité est la loi de la physique qui explique l’attraction terrestre
des corps. Vous vous souvenez de Newton et de la pomme qui tombe
de l’arbre? Cette loi de la physique explique pourquoi notre véhicule
ralentit lorsqu’on monte une côte et pourquoi il accélère dans une
pente. Dans la conduite d’une moto, la gravité influence notamment
le maintien de l’équilibre. Par exemple, le fait de placer une charge
supplémentaire (passager, bagages) sur une moto a un effet sur
ce qu’on nomme son centre de gravité. Simplement dit, le centre
de gravité, c’est le point qui empêche la moto de tomber d’un côté
ou de l’autre.
Effet Gyroscopique
Cette loi de la physique explique pourquoi une moto reste toute
seule en équilibre après avoir été mise en mouvement. Plus les roues
tournent vite, plus grand est l’effet gyroscopique. Pensez à une toupie.
Elle tourne sur elle-même et reste stable tant que sa vitesse de rotation
est élevée. À l’inverse, dès que sa vitesse de rotation diminue, l’effet
gyroscopique est moins grand. C’est la raison pour laquelle il est
plus difficile de maintenir une moto en équilibre à basse vitesse :
l’effet gyroscopique est presque absent.
Inertie
De façon simplifiée, l ’inertie est la loi de la physique qui fait que
lorsqu’on applique un mouvement à un corps, il se dirige en ligne
droite. Comme on vient de l’expliquer, à une certaine vitesse, l’effet
gyroscopique fera en sorte que la moto roulera toute seule en ligne
droite. Dans la conduite d’une moto, le principe d’inertie fait que
le déplacement en ligne droite sera maintenu à moins qu’on applique
une autre force pour ralentir la moto ou modifier sa trajectoire.
Pour changer de direction, par exemple, vous devrez contrer cette
tendance à avancer en ligne droite (inertie) en effectuant la technique
appropriée (voir « Faire un contrebraquage »).
Force centrifuge
La force centrifuge est ce qui fait
que, lorsqu’on prend une courbe
à plus ou moins grande vitesse
(plus de 25 km/h1), on se sent attiré
vers l’extérieur de cette courbe.
Cette force augmente selon la vitesse à laquelle vous circulez, selon le poids de votre véhicule et le rayon2 du virage ou de la courbe.
Cette force augmente selon la vitesse à laquelle vous circulez, selon le poids de votre véhicule et le rayon2 du virage ou de la courbe.
À moto, il est très important de comprendre ce phénomène, car vous
devez incliner votre moto vers l’intérieur du virage ou de la courbe
pour contrer son effet (voir « Faire un contrebraquage »).
Énergie cinétique et force d’impact
L’énergie cinétique, c’est l’énergie
accumulée par un corps
en mouvement (ici, un véhicule).
Cette énergie est directement reliée au poids du véhicule et à la vitesse à laquelle il circule. Par exemple, une moto roulant à 90 km/h emmagasinera quatre fois plus d’énergie cinétique que si elle roulait à 45 km/h.
Cette énergie est directement reliée au poids du véhicule et à la vitesse à laquelle il circule. Par exemple, une moto roulant à 90 km/h emmagasinera quatre fois plus d’énergie cinétique que si elle roulait à 45 km/h.
Cette énergie accumulée doit être évacuée. Elle peut être dissipée soit par la chaleur (plaquettes et disques des freins), soit par le frottement (pneus sur l’asphalte) ou, en cas de collision, par la déformation du métal (véhicule tordu). Dans ce dernier cas, l’énergie cinétique sera principalement absorbée par le véhicule, par l’obstacle et par le corps du conducteur.
Énergie cinétique et force d’impact
Les pneus constituent le seul contact entre un véhicule et la chaussée. Pour cette raison, leur adhérence est importante pour la sécurité. C’est encore plus vrai pour une moto, puisqu’elle n’a que deux pneus en contact avec le sol, comparativement à quatre pour une voiture.
Généralement, l’adhérence se traduit par le coefficient de frottement, c’est-à-dire par le niveau de résistance entre la chaussée et le pneu. Ce coefficient dépend à la fois des caractéristiques de la chaussée (type, usure et état du revêtement) et du pneu (qualité des composantes, usure et pression). Plus le coefficient est élevé, plus l’adhérence sera élevée. Par comparaison, le coefficient de frottement du béton sec est environ dix fois plus élevé que celui de la glace.
Généralement, l’adhérence se traduit par le coefficient de frottement, c’est-à-dire par le niveau de résistance entre la chaussée et le pneu. Ce coefficient dépend à la fois des caractéristiques de la chaussée (type, usure et état du revêtement) et du pneu (qualité des composantes, usure et pression). Plus le coefficient est élevé, plus l’adhérence sera élevée. Par comparaison, le coefficient de frottement du béton sec est environ dix fois plus élevé que celui de la glace.